La société indienne Reliance Jio Platforms, qui a récemment conclu une levée de fonds de 15,2 milliards de dollars, est prête à se lancer dans une nouvelle activité : La vidéoconférence.
Jeudi soir, l’entreprise – soutenue par Mukesh Ambani, l’homme le plus riche d’Inde – a officiellement lancé JioMeet, son service de vidéoconférence qui ressemble étrangement à Zoom.
Comme Zoom et Google Meet, JioMeet offre un nombre illimité d’appels gratuits en haute définition (720p) aux utilisateurs et prend en charge jusqu’à 100 participants par appel. Mais il est intéressant de noter qu’il ne semble pas imposer de limite de temps à la durée d’un appel. Selon Jio Platforms, un appel gratuit peut être ininterrompu pendant « jusqu’à 24 heures ». Le service n’a actuellement aucun plan payant et il n’est pas clair si Jio Platforms, qui a la réputation de donner des services gratuits pendant des années, prévoit de changer cela.
Jio Platforms, qui a commencé les tests bêta de JioMeet en mai de cette année, a déclaré que le service de vidéoconférence offre des contrôles d’hôte « de qualité professionnelle ». Ces contrôles comprennent : une protection par mot de passe à chaque appel, une prise en charge de connexion à plusieurs appareils (jusqu’à cinq appareils), et la possibilité de partager un écran et de collaborer.
D’autres fonctionnalités comprennent la possibilité de passer « en apparence » d’un appareil à l’autre, et un « mode de conduite sûre » pour les participants en déplacement. Les hôtes peuvent également mettre en place une « salle d’attente » pour s’assurer que les participants doivent demander la permission de passer un appel.
L’entreprise n’a pas fourni plus de détails, notamment sur la possibilité pour les personnes se trouvant en dehors de l’Inde d’utiliser le service. Sur son site web, JioMeet affirme que toutes les réunions sont « cryptées » mais ne précise pas si ces appels sont cryptés de bout en bout.
Le lancement de JioMeet intervient aujourd’hui alors que des dizaines de millions de personnes en Inde travaillent à domicile et utilisent les services de vidéoconférence pour leur travail et pour rester en contact avec leurs amis.
Zoom, actuellement le service de vidéoconférence le plus populaire en Inde, sur Android, comptait environ 35 millions d’utilisateurs actifs mensuels au cours de la troisième semaine de juin, contre environ 4 millions d’utilisateurs au cours de la même période en mars, selon l’entreprise App Annie, spécialisée dans les études sur les téléphones portables, dont un dirigeant de l’industrie a partagé les données avec TechCrunch. (Android alimente près de 99% des smartphones en Inde).
Dans un appel aux analystes plus tôt cette année, les dirigeants de Jio avaient décrit JioMeet comme une plateforme qui, selon eux, disposerait un jour de fonctionnalités permettant aux médecins de consulter leurs patients, de leur prescrire des médicaments et de mettre en place un système leur permettant d’acheter des médicaments en ligne et d’obtenir les résultats des tests de manière numérique. De même, ils ont déclaré que JioMeet permettra aux enseignants d’héberger des salles de classe virtuelles pour leurs élèves, avec la possibilité d’enregistrer les sessions, d’assigner et d’accepter des devoirs, et d’effectuer des tests de manière numérique.
JioPlatforms, premier opérateur de télécommunications en Inde avec environ 400 millions de clients, exploite un certain nombre de services numériques, dont JioMusic, un service de streaming musical ; JioCinema, qui propose des milliers d’émissions de télévision et de films ; et JioTV, qui permet aux utilisateurs de regarder plus de 500 chaînes de télévision. Tous ces services sont disponibles sans frais supplémentaires pour les abonnés de Jio Platforms. Il en coûte moins de 2 dollars par mois pour être abonné à Jio.
Le lancement de JioMeet – disponible pour une utilisation via les navigateurs Chrome et Firefox sur le bureau, ainsi que via des applications autonomes pour macOS, Windows, iOS et Android, et un plugin Outlook – coïncide avec l’interdiction nationale de 59 services chinois, dont TikTok, ShareIt, le navigateur UC du groupe Alibaba et WeChat de Tencent. New Delhi a interdit ces services lundi soir en invoquant des problèmes de sécurité.
Source : TechCrunch